On considère la fonction de
dans
aux points équirépartis
avec
. On suppose
périodique sur un intervalle de longueur
. On a :
avec
les points dits de collocation. On peut visualiser les
comme le poids
qu'a la fréquence
dans la fonction
. Les
se calculent par la formule suivante :
En pratique, on ne peut pas calculer le poids d'une infinité de fréquences dans un signal discrétisé comme
c'est le cas avec les . On ne pourra obtenir les
que pour
sachant que
(avec
le conjugué de
)
si
est dans
. On considère alors
, l'approximation pseudo-spectrale de
:
où les termes
sont calculés par la formule suivante (on utilise la notation
) :
On parle d'approximation pseudo-spectrale et non spectrale quand est fini. En effet, on considère comme
négligeable le poids de toutes les fréquences que l'on aurait considérées en poussant
vers l'infini.
On peut alors calculer facilement l'approximation des dérivées
de
:
Il requière calculs pour obtenir tous les
. Cet impact peut
être largement réduit (
calculs) si l'on utilise l'agorithme de Transformée de Fourier Rapide.
En comparaison, les approximations aux différences finies demandent
calculs. On peut alors se demander
quel est l'intérêt de l'approximation pseudo-spectrale. Il réside dans la qualité d'approximation des dérivées spatiales.
Quand une méthode de différences finies classique créé une erreur d'approximation de la dérivée
de l'ordre d'une puissance (faible) de
, le terme d'erreur sur une dérivée décroît exponentiellement avec
avec une approximation pseudo-spectrale. La qualité de la dérivation est incomparablement meilleure. On parle de méthode
d'ordre supérieur.